
Chez UpSkilling, nous sommes convaincus que le développement des compétences et un management efficace sont les piliers de la réussite en entreprise. C’est pourquoi nous avons eu le plaisir d’échanger avec Jean-Louis Chapelet, dirigeant de notre partenaire privilégié, Ressources Plurielles. Expert reconnu en pédagogie et formation de formateurs, Jean-Louis partage dans cette interview exclusive sa vision du paysage actuel de la formation, les défis spécifiques auxquels sont confrontés les managers, et l’importance cruciale d’une approche centrée sur l’apprenant. Découvrez les perspectives d’un acteur clé avec qui nous collaborons étroitement pour vous offrir des solutions de formation en management et développement des compétences toujours plus pertinentes et impactantes. Plongez dans cet entretien enrichissant !
Pour commencer:
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel est votre parcours professionnel ?
Je m’appelle Jean-Louis Chapelet, je suis formateur de formation. J’ai un parcours orienté vers la pédagogie, et plus précisément les sciences de l’éducation. Cela fait maintenant de très nombreuses années que je travaille dans le secteur de la formation, avec un fort intérêt pour la notion de compétence. Au fil du temps, j’ai mené différentes missions, notamment d’accompagnement de collaborateurs, que ce soit pour développer leurs compétences ou les aider à retrouver un emploi par exemple à travers des bilans de compétences ou d’autres dispositifs similaires.
Qu’est-ce qui vous a conduit à créer Ressources Plurielles ?
En réalité, je n’ai pas fondé Ressources Plurielles. J’ai été consultant pendant de nombreuses années, tout en ayant aussi travaillé comme salarié dans de grandes entreprises. Puis, des opportunités m’ont amené à me lancer en indépendant, en tant que consultant externe pour Ressources Plurielles, qui existait déjà depuis plus de 20 ans. Un jour, l’ancien dirigeant a décidé de prendre sa retraite. Il m’a alors proposé de reprendre la structure. J’ai saisi cette chance, je l’ai rachetée, et depuis maintenant 5 ans, je dirige Ressources Plurielles.
Comment décririez-vous l’ADN ou la philosophie de Ressources Plurielles ?
C’est une bonne question, parce que l’ADN est vraiment au cœur de notre identité. Depuis sa création, Ressources Plurielles s’est spécialisée dans la pédagogie, et plus précisément dans la formation de formateurs. C’est notre cœur de métier, ce qu’on sait faire et ce qu’on aime faire. Notre mission, c’est d’accompagner les formateurs internes, quel que soit leur profil : ingénieurs, acheteurs, administratifs, techniciens… On les aide à faire en sorte que, au-delà de leurs compétences techniques, ils soient aussi efficaces sur le plan pédagogique. Avec cette idée forte : un directeur des ventes, par exemple, doit pouvoir former ses équipes efficacement, ou au moins participer activement à la transmission des savoirs.
La formation aujourd’hui : quelle vision avez-vous du terrain ?
Selon vous, quel rôle joue la formation dans les entreprises aujourd’hui ?
Alors moi, je pense que la formation joue un rôle clé. Aujourd’hui, la compétence doit évoluer en même temps que les techniques, qui changent de plus en plus rapidement. La formation devient l’élément principal pour accéder à de nouvelles compétences, et même, je dirais, pour anticiper les évolutions à venir. On est dans un rapport nouveau : à une époque, on se formait pour un métier que l’on exerçait toute sa vie.
Aujourd’hui, on accompagne un collaborateur qui doit apprendre à monter en compétence par lui-même. Le rôle de la formation, désormais, c’est presque une forme de coaching. Il s’agit de permettre à chacun d’être à jour, voire en avance, sur son secteur d’activité.
Faire des choix, anticiper, se projeter dans les mouvements à venir, voilà ce qu’on attend aujourd’hui de la formation. Vous intervenez souvent auprès des managers : en quoi leur rôle dans le développement des compétences a-t-il évolué ces dernières années ? Pendant très longtemps, le manager était assez éloigné des questions de compétence. Il prenait les gens comme ils étaient, donnait des consignes, mais sans réelle vision sur leur développement. Aujourd’hui, le management est en souffrance. Il a du mal à trouver ses marques et à redonner du sens, du souffle. Il y a eu tellement de bouleversements : le COVID, bien sûr, mais aussi le digital, et maintenant l’intelligence artificielle. Les attentes des collaborateurs ont aussi beaucoup évolué, et le manager se sent un peu dépassé. C’est particulièrement vrai dans les petites structures, où il n’a souvent pas été préparé à jouer ce nouveau rôle.
À votre avis, quelles compétences ou soft skills deviennent incontournables pour un manager en 2025 ?
La pédagogie, clairement. C’est devenu un axe essentiel du management, une compétence centrale, même plus importante que beaucoup d’autres, à mon sens. Aujourd’hui, le rôle du manager, c’est de créer les conditions pour que le collaborateur n’attende pas qu’on lui dise quoi faire, mais soit capable d’anticiper, de se former par lui-même, de chercher l’information, et surtout, de savoir utiliser les outils les plus récents, notamment l’intelligence artificielle.
Ressources Plurielles : une approche singulière de la formation
Qu’est-ce qui vous différencie dans votre façon de concevoir ou d’animer des formations ?
Je pense qu’on a une vision un peu holistique de la formation. On essaie de prendre en compte différents paramètres, et surtout d’apporter des réponses concrètes aux problématiques du terrain. Par exemple, on essaie d’aider les managers à comprendre que tout ne peut plus fonctionner comme avant.
En France, on reste très rigide : les lois, les règlements, les procédures, notre façon de faire est souvent en décalage avec l’accélération actuelle des transformations. Ce qui se passe à l’international, notamment aux États-Unis, vient encore bousculer tout ça. Et nous, on essaye d’intégrer ces éléments pour fluidifier les pratiques. On veut sortir du travail en silo, aller vers plus de collaboration, d’échange de pratiques.
Notre objectif, c’est de faire bien du premier coup, au lieu de multiplier des itérations inefficaces, qui font perdre du temps et de l’énergie. Ce qui compte pour nous, c’est de créer des communautés apprenantes. Des environnements où chacun peut partager son expérience et contribuer à la dynamique collective.
Qu’est-ce qui vous rend fier lorsque vous regardez les retours ou les transformations vécues par vos stagiaires ?
Ce qui nous rend fiers, avant tout, ce sont les retours directs des stagiaires. Quand ils nous disent qu’ils ont changé leurs pratiques, qu’ils se rendent compte que ce qu’ils faisaient avant ne fonctionnait pas si bien que ça, malgré leurs convictions… Et que grâce à la formation, ils ont désormais les moyens d’agir et d’être efficaces : ça, pour nous, c’est essentiel. C’est un moteur pour continuer, aller plus loin, affiner encore notre approche. Un autre point de fierté, c’est notre capacité à intervenir à l’international. La plupart des organismes concurrents forment en français, ou à la limite dans un anglais approximatif, alors que les stagiaires ne maîtrisent pas toujours bien l’anglais. Résultat : au lieu de se concentrer sur le contenu de la formation, ils passent leur temps à essayer de comprendre la langue, ce qui nuit à l’apprentissage. Nous, on a fait un choix clair : dans l’esprit de Qualiopi, on forme les stagiaires dans leur langue maternelle. Ça peut être de l’italien, de l’espagnol, de l’allemand, ou même des langues asiatiques. On cherche des formateurs natifs, parce que ça change tout. On a des clients comme Michelin, Louis Vuitton, L’Oréal, Renault, qui nous font confiance pour cette approche. Former dans la langue du stagiaire, c’est aussi une façon de travailler la dimension émotionnelle et culturelle.
Je me souviens d’une intervention que j’ai faite en Chine, en anglais. À l’époque, je n’avais pas de formateur chinois pour m’accompagner… Et je voyais bien à quel point la barrière culturelle était forte, et à quel point la formation perdait en efficacité. Aujourd’hui, on sait que si on n’intègre pas ces aspects, on passe à côté de l’essentiel. Former dans la langue des apprenants, c’est leur donner une prise de conscience, une confiance nouvelle, qui leur permet d’aller plus vite, plus loin, plus fort. Et c’est vraiment ça dont je suis le plus satisfait.
Le partenariat avec UpSkilling
Qu’est-ce qui vous a donné envie de collaborer avec UpSkilling ?
Comme souvent, tout est parti d’un réseau d’interrelations qui nous a permis de nous rencontrer, d’échanger sur nos façons de faire…
Et on s’est vite rendu compte qu’on avait un vrai terrain commun, et tout intérêt à avancer ensemble. Ce que j’apprécie particulièrement chez UpSkilling, c’est votre approche très opérationnelle, rigoureuse, avec une forte culture d’ingénieur. On sent un vrai savoir-faire technique et scientifique chez les fondateurs, et ça, c’est venu compléter naturellement ce qu’on développe chez Ressources Plurielles. Et puis, on est tous les deux des microstructures, comparé aux grands groupes pour lesquels on intervient, TotalEnergies, Michelin, LVMH… Alors, plutôt que de rester chacun dans son coin, on s’est dit qu’on gagnerait en impact et en efficacité en unissant nos forces, nos expertises. Notre objectif, c’est de proposer des solutions solides, dès l’amont, bien avant que les appels d’offres ne tombent. Comprendre les besoins du client en profondeur, co-construire avec lui, montrer qu’on sait faire, voilà ce qu’on veut mettre en place. Et je pense qu’avec UpSkilling, on est en capacité de proposer une réponse robuste, intelligente, bien ciblée.
Comment s’est passée la co-construction des modules de formation ?
Franchement, ça s’est fait assez naturellement, car on a une culture pédagogique très proche. On a tout de suite parlé le même langage, ce qui nous a permis de travailler rapidement et efficacement sur des contenus adaptés aux réalités du marché. L’idée, c’était : qu’est-ce qu’on peut créer, qui soit pertinent pour les besoins concrets qu’on observe chez nos clients ? Un bon exemple : la difficulté qu’ont certains managers à manager efficacement.
On a imaginé ensemble une formation à la croisée du management et de la pédagogie pour aider les managers à devenir pédagogues. C’est un programme qu’on a construit à quatre mains, avec toutes les ressources et l’expérience nécessaires, et qu’on souhaite mettre en avant.
Quelles sont les ambitions futures pour ce partenariat ?
L’ambition, c’est clairement de construire quelque chose de durable et structurant pour les entreprises. On veut s’appuyer sur notre complémentarité, à la fois dans nos expériences, nos expertises métier et nos visions pédagogiques, pour aller plus loin ensemble. On a rapidement identifié un enjeu fort autour des certifications. De notre côté, on propose déjà plusieurs formations inscrites au Répertoire Spécifique ou au RNCP, que ce soit pour les tuteurs, les formateurs occasionnels ou les formateurs professionnels. Avec UpSkilling, on partage la volonté de déployer une gamme certifiante cohérente, et de proposer des formats 100 % distanciels, finançables via les dispositifs de la formation continue (CPF, plan de développement des compétences…). Dans certains secteurs comme la défense, où les besoins vont exploser dans les années à venir, on pense qu’il y a un vrai rôle à jouer : Pour recruter, Pour former, Et pour accompagner la montée en compétences sur le long terme. Ce partenariat, c’est un point de départ. Ce qu’on construit ensemble, c’est une réponse solide, agile et adaptée aux enjeux de demain
Pour conclure
Si vous deviez résumer en une phrase ce qu’on attend d’un formateur ou d’un manager formateur aujourd’hui, ce serait quoi ?
Ce qu’on attend aujourd’hui d’un formateur, c’est vraiment, plus que jamais, de l’empathie. Il faut comprendre le besoin de l’apprenant. Et là, je vois l’éducation nationale qui est vraiment très loin de ça, de cette compréhension des besoins de l’élève. Dans la formation professionnelle, on est souvent dans une logique où l’on forme pour former, sans se demander si l’apprenant en a vraiment besoin. Le formateur doit être capable d’apporter une réponse adaptée à l’apprenant, pour qu’il devienne autonome. Et avec l’IA, c’est encore plus évident. Le formateur pourrait devenir un coach, comme un médecin qui interagit avec l’IA pour être une interface entre l’IA et l’apprenant. Le formateur devient alors l’intermédiaire, la personne qui permet de faire le lien.
Quel message aimeriez-vous faire passer aux entreprises qui hésitent encore à former leurs managers ?
Le message, c’est que le manager joue un rôle fondamental dans la structure. Le devenir de l’entreprise repose sur lui. Il fait le lien entre la stratégie de l’entreprise et les collaborateurs. La capacité à bien communiquer est essentielle pour guider ses équipes au quotidien. Ce sont eux qui construisent l’entreprise, et donc, il faut les former pour qu’ils soient dans la bonne direction, avec motivation, intérêt et implication. Former les managers, c’est une démarche stratégique. D’ailleurs, une étude réalisée par des ingénieurs du CNAM montre qu’avec un management à l’ancienne, la France perd chaque année des centaines de millions à cause d’un management inefficace. Le management à la française ne fonctionne plus.
Qu’est-ce qui vous motive chaque jour à continuer dans ce métier de transmission ?
Ce qui me motive, c’est de donner quelque chose de concret et mesurable. Aider un collaborateur à devenir autonome, à faire lui-même et à en faire quelque chose de concret, c’est ça qui me pousse. Il faut faciliter la communication dans les organisations et aider les gens à travailler ensemble. D’ailleurs, on travaille avec une fédération pour l’employabilité des seniors. L’idée n’est pas de se concentrer uniquement sur les seniors, mais d’adopter une logique intergénérationnelle où les générations s’aident mutuellement et où tout le monde progresse. C’est là que réside la vraie richesse : faire avancer les choses ensemble. J’ai vu un exemple dans le milieu de l’agriculture, où différentes générations se confrontent à des approches totalement différentes. Les grands-parents ont une vision traditionnelle, les parents sont plus modernes, et les jeunes ont une approche scientifique. La confrontation de ces approches a des résultats fascinants et permet de questionner les pratiques. C’est ici que la formation joue un rôle clé : aider à avoir une vision globale
L’interview éclairante de Jean-Louis Chaplet, dirigeant de Ressources Plurielles, nous rappelle l’urgence d’investir dans une formation qui a du sens et dans un management qui inspire et développe les talents. Chez UpSkilling, en partenariat étroit avec l’expertise pédagogique de Ressources Plurielles, nous sommes convaincus que la clé réside dans des approches novatrices et des compétences pointues pour concevoir et animer des formations à fort impact.
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